Murielle Belin
Née en 1976, le public a pu la découvrir en 2012 lors de l’exposition organisée par la revue Hey! au musée d’art brut de la Halle Saint-Pierre.
De l’artiste, discrète, peu saurait être dit : aucune mise en scène sur son site, une vie familiale, provinciale. Un texte non signé se borne à indiquer qu’elle a fréquenté, enfant, des ateliers d’artistes au sens large (peintres, sculpteurs, poètes, marionnettistes, prestidigitateurs), qu’elle s’est intéressée de près à la restauration de tableaux et que son itinéraire d’artiste, commencé en 2002, est jalonné de rencontres décisives, tant dans le milieu de l’art contemporain (pop art et surréalisme) que de son marché ou de sa presse. Interrogée sur ses influences et ses sources d’inspiration, Murielle Belin reconnaît volontiers son attirance pour Kubin ou Bosch, souvent associés à son travail dans les commentaires, mais y ajoute Grünewald, Géricault, Cranach, Chardin, Vermeer, Van Eyck, les portraits du Fayoum, les totems et l’art pariétal, des auteurs de la « nouvelle » bande dessinée (Chris Ware, Ludovic Debeurme), et le monde des films d’horreur. Rien de mystérieux, de sensationnel qui fournirait une explication commode et triviale à des œuvres dérangeantes, violentes parfois, toujours morbides.